Cette thérapie comportementale dialectique en ligne s’adresse aux adultes à partir de 18 ans qui font face à des troubles de l’humeur et des difficultés dans la régulation de leurs émotions, notamment des personnes concernés pas le trouble de la personnalité borderline, mais pas exclusivement.
Très souvent leurs comportements inadaptés créent des problèmes notamment avec leur entourage. De nombreuses recherches scientifiques ont prouvé l’efficacité de la TCD notamment pour une meilleure régulation des émotions et du stress aboutissant à moins de souffrances psychologiques et moins de problèmes dans les interactions avec autrui. Il a été scientifiquement prouvé que cet entrainement est même encore plus efficace que la thérapie individuelle pour diminuer, voir arrêter la souffrance psychique.
Ce programme de psycho-éducation se déroule pendant 16 semaines et est animée en visio sur une plateforme sécurisée par 2 thérapeutes TCD.
De nouveaux participants peuvent rejoindre le groupe à chaque nouveau module.
L’apprentissage se fait en groupe avec en parallèle une possible prise en charge individuelle.
Une séance d’évaluation préalable obligatoire permet de déterminer si ce programme est adapté pour le future participant.
Contenu: 4 modules de psycho-éducation
- Module de pleine conscience permettant une meilleure qualité d’attention pour être capable d’agir de manière adaptée, notamment dans des moments de souffrance psychologique intense.
- Module d’efficacité interpersonnelle permettant d’adopter des comportements socialement efficaces pour instaurer et garder de bonnes relations avec autrui.
- Module de régulation émotionnelle pour comprendre ses émotions, apprendre à les réguler et à enlever les obstacles émotionnels qui s’opposent à des actions efficaces.
- Module de tolérance à la détresse qui aide les participants à mieux naviguer les inévitables situations stressantes et de développer des ressources et des solutions efficaces en situation de crise.
Objectif central :
Apprendre et améliorer les compétences avec lesquelles nous pouvons changer les comportements, émotions et pensées qui nous entrainent dans des difficultés de vie. Cet entrainement aux compétences fait partie intégrale de la thérapie comportementale dialectique.
Comment se passe l’apprentissage en groupe et en ligne?
L’apprentissage en groupe est le moyen le plus efficace pour acquérir les compétences défaillantes dans le TPB.
Le groupe se réunit toutes les semaines pendant 4 mois pour 1h30 les lundi soirs de 19h à 20h30 et est animé par 2 thérapeutes. Ce programme se renouvelle régulièrement, ainsi les nouveaux participants peuvent rejoindre le groupe à chaque nouveau module.
Le groupe est soutenant et modélisant pour l’individu. Les patients voient qu’il y a d’autres patients qui se donnent du mal et cela est motivant pour poursuivre les efforts individuels.
La formule en ligne permet de créer un groupe quelle que soit la localisation géographique des patients, car il y a encore très peu d’endroits en France où pratiquer « la TCD ». Pour la formule en ligne, il faut juste disposer d’une bonne connexion internet et d’un ordinateur avec caméra intégrée et une bonne dose de motivation.
Le prix pour la thérapie en ligne et les 16 séances de 1h30 est de 600 Euros. Le paiement peut être échelonné sur 4 mois soit 4X 150 Euros pour chaque module.
Un entretien préalable est nécessaire pour s’inscrire. Cet entretien est facturé à 70 Euros. L’entretien est destiné à la fois pour vérifier si votre profil correspond et pour vous expliquer les pré-requis pour cette thérapie en groupe.
Animation de ce groupe par 2 thérapeutes formées à la TCD: Vivienne Ollivier formée à l’Institut Behavioral-Tech (USA) et Sibylle von de Fenn formée à AWP (Allemagne) ont des années d’expérience en TCD.
Merci d’envoyer un mail à svondefenn@gmail.com ou olliviervivienne@gmail.com pour plus d’informations ou pour programmer un entretien d’évaluation pour une participation à ce groupe
Ce que disent nos stagiaires (Noms modifiés):
Fabienne: Ce que j’ai beaucoup apprécié lors de la thérapie, c’est de recevoir des outils concrets pour faire face à mes émotions, des mises en situations concrètes avec les devoirs de la semaine qui permettent d’appliquer les compétences vues pendant la séance. Le debrief a été quelque chose également d’important, aussi bien pour ce qui a été accompli et pour vos conseils dans les situations qui ont pu être plus difficile. Le fait que vous vous adaptiez aux situations de chaque personne qui a participé, et donner des conseils dans la façon dont on aurait pu agir, ça c’est vraiment super important, ça donne un exemple également pour tous les participants si cette situation se présente à nous. C’était également très agréable et rassurant d’avoir des professionnelles de santé qui ont de l’expérience, qui connaissent bien le trouble borderline au niveau “théorique”, de la compréhension des réactions qui ne sont pas très adaptées, et d’être en capacité de donner des méthodes pratiques pour y faire face.
Personnellement je suis très satisfaite de la thérapie, je n’avais jamais autant avancé pendant un suivi, et vraiment je ré-insiste sur le fait que les compétences et outils soient concrets, que c’est vraiment super. Pour ma part ça fait des années que je demandais ce genre d’outils concrets. Donc merci beaucoup pour tout ce que vous m’avez apporté, et pour votre bienveillance, non-jugement et pour votre bonne humeur.
Michel: Ce stage m’a permis en premier lieu de décider à chercher plus d’outils pour aller mieux, à me laisser espérer que des choses peuvent s’arranger, et par la même occasion, à être bienveillant avec moi-même.
Le premier module était celui de la pleine conscience, celui sur lequel j’avais beaucoup d’apriori et que je pensais être le plus inutile dans mon cas. Mais il m’a appris à prendre le temps, de faire les choses dans le moment présent, et à ne pas rejeter en bloc mes émotions douloureuses.
J’ai appris à m’accorder du temps pour moi, pour faire des choses qui me font du bien et sont bonnes pour moi. Depuis le début de cette thérapie, je me suis impliqué dans ce processus, et j’ai pu remarquer être déjà plus stable dans ma régulation émotionnelle.
J’ai appris à penser d’avantage avec l’esprit éclairé plutôt qu’être toujours dans la réponse émotionnelle, et j’ai appris beaucoup sur comment “modifier” ma pensée.
Il y a énormément de choses que ce stage m’a appris, et je ne compte pas arrêter de faire nos exercices et je veux continuer à utiliser les outils et idées qui m’ont été proposées.
J’ai rapidement été à l’aise dans le groupe, que ce soit avec les psychologues très bienveillantes ou avec les participant(e)s tout aussi bienveillant(e)s. Ça m’a fait beaucoup de bien d’échanger avec des personnes qui partagaient mes problématiques, parfois mes émotions et mes pensées aussi.
L’effet de groupe m’a aidé à me dire qu’on était ensemble pour surmonter ça, même si j’ai toujours eu peur de prendre trop de place dans la parole, et que les autres ne puissent pas assez s’exprimer. J’ai toujours voulu faire attention à ça, donc j’ai essayé au maximum d’attendre avant de proposer de parler, mais je ne peux évidemment pas forcer les autres à se livrer.
Pour finir, je pense que je peux notamment m’améliorer dans le domaine de l’efficacité interpersonnelle où c’est toujours difficile pour moi. Et continuer à tout donner pour avancer sur mon chemin, avec l’aide qui m’a été proposée.
3) Perrine: Cela m’a permis de mieux comprendre qui j’étais, pourquoi j’étais ainsi et ce que je pouvais faire pour changer les choses. Je dis bien « comprendre » et non en prendre conscience, car j’ai toujours su que j’avais des comportements ou des réactions différentes de la plupart des gens autour de moi dans des situations comparables. Depuis toute petite, je voyais bien que je réagissais plus souvent, plus intensément ou même plus violemment parfois que d’autres personnes. Mais je ne me l’expliquais pas, ou plutôt, je me fiais à ce que mes proches me disaient : j’étais comme ça parce que j’avais mauvais caractère (un caractère de « cochon » me disait-on), j’étais susceptible, je me braquais, etc.
Aujourd’hui, je sais que ce n’est pas « l’explication » mais plutôt la conséquence de ma relation avec ma mère et la difficulté qu’elle a eue à m’accueillir à la naissance et à m’aimer par la suite. Je ne lui en veux pas, ou plus (car mes années d’adolescence ont été très conflictuelles avec elle). Je sais qu’elle-même a connu une enfance très difficile qui a eu un impact direct sur sa capacité d’être une bonne mère. Mais au moins, je sais et je comprends pourquoi je suis devenue la personne que je suis…
J’ai acquis une connaissance de divers outils qui me seront utiles et précieux, surtout lorsque j’aurai su les assimiler à mon mode de vie et de fonctionnement. J’apprends encore, bien entendu, et je sais que je dois me replonger dans les nombreuses pages de la thérapie que j’ai imprimées au fur et à mesure des séances. Le classeur est énorme, mais je vais le conserver précieusement. Le premier outil qui a commencé à me changer la vie, c’est de vérifier les faits. J’en ai parlé à ma dernière séance. Toute ma vie, j’ai souffert dans mes relations avec les gens à cause de cette absence de vérification des faits et de ma grande tendance à imaginer des choses négatives. Aujourd’hui, quand je commence à avoir de mauvais sentiments, je m’oblige d’abord à vérifier les faits autant que possible et, dans la majorité des cas, je dois avouer que cela désamorce beaucoup de situations. C’est un progrès immense pour moi. Mes explosions se raréfient et je cesse de me persuader que ce que j’imagine est la vérité.
L’autre outil qui m’a aidée, c’est l’analogie avec le curseur des émotions. Je le visualise dans ma tête et j’essaie de contrôler la montée de la flèche dès que je me sens « activée ». Je me le représente un peu comme cette attraction dans une fête foraine sur laquelle il faut taper pour déclencher une sonnerie. Je me dis que je dois éviter à tout prix que cela sonne, alors je fais ce que je peux pour faire redescendre l’émotion. Je respire profondément, je prie dans ma tête, je m’éloigne si c’est faisable… C’est assez efficace !
Le dernier outil que je retiens pour le moment, c’est la bienveillance envers soi-même. J’apprends à ne plus me déprécier comme je l’ai toujours fait. J’ai toujours pensé que je n’étais pas « aimable » au sens littéral du terme, que je n’étais pas une bonne personne, que je ne méritais ni l’amour ni l’amitié des autres car j’étais tout simplement insupportable (réminiscence de mon enfance). Alors après chaque crise, je m’en voulais d’avoir craqué, puis je justifiais les autres pour leurs critiques et leurs reproches à mon égard : « ils ont bien raison de penser comme ça, je suis nulle, je suis méchante, etc. », me disais-je ! Je m’enfermais dans un cercle vicieux mêlé de colère, de déception et de désespoir.
Aujourd’hui, ma vision est différente. Sans pour autant justifier mes réactions, je les tolère. Je me dis que j’ai un trouble du comportement qui m’empêche de réagir comme une personne parfaitement normale (si toutefois cela existe !) et je me pardonne. Je ne laisse pas non plus les autres m’assaillir de critiques ou de reproches. Je leur dis gentiment qu’ils font aussi des erreurs, qu’ils ont aussi des faiblesses, et que ce n’est pas parce qu’elles ne sont pas aussi visibles que les miennes qu’elles n’en existent pas moins. Je me défends en quelques sortes, et je constate déjà que cela fonctionne. Cela créé un cercle vertueux : mes proches sont moins durs avec moi, alors je me sens moins rejetée, ce qui entraîne des crises moins répétitives et donc des reproches moins fréquents également. Je dois bien sûr m’améliorer, mais je peux déjà dire que je ne sombre plus dans le désespoir total quand il m’arrive encore de craquer. Je sais qu’il existe une lumière au bout du tunnel.
Susanne:
J’ai été très contente de participer et je n’ai aucun regret, c’est un investissement de temps et d’argent mais j’ai trouvé que ça en valait la peine pour améliorer ma qualité de vie. Je suis depuis le début dans un environnement qui favorise la sérénité et limite pas mal les problématiques que je rencontre de manière générale mais je sais que tous les outils que j’ai acquis je vais pouvoir les mettre à profit quand je vais rentrer chez moi dans mon environnement et que ça va être capital pour ne pas repartir dans des dérives (alcool et autre) et me construire de façon positive (il serait temps). Je me suis lancée dans la thérapie quand j’avais vraiment besoin de me sortir de mes problèmes, j’ai passé l’entretien avec Sibylle lorsque j’étais en HP. Entre ça et différents changements dans ma vie actuellement je me sens à un tournant positif de ma vie et c’est important de pouvoir prendre tous les outils à ma portée pour pouvoir enfin sortir de tant d’années dans le chaos …
Ce que j’ai particulièrement apprécié c’est que la TCD apporte vraiment des outils simples et concrets. C’est aussi le fait que c’est à nous de mettre en place ces outils et ça demande un certain travail qui fait qu’on est et se sent acteurs de notre thérapie. Ça m’a montré aussi que nos comportements ne sont pas une fatalité. Et la bienveillance des 2 thérapeutes m’a fait me sentir à l’aise. J’ai trouvé agréable qu’il n’y ait pas une mais 2 thérapeutes. Ça donne une meilleure dynamique et 2 approches différentes .
Je me suis sentie bien avec le groupe. J’ai trouvé la dynamique bonne dans l’ensemble. Ce n’est pas évident de prendre la parole, je l’ai fait régulièrement mais c’était parfois un pic de stress au moment de prendre la parole. Mais je trouve que le fait que ce soit en groupe c’est vraiment une bonne chose, j’apprécie la confiance que les autres donnent en s’ouvrant. Ça permet de s’identifier, de se sentir moins seule. J’ai apprécié aussi le fait que quand l’un pose une question vous fassiez intervenir les autres patients qui pouvaient ainsi donner leurs idées pour répondre. On n’a pas tous la même expérience mais des problématiques en commun et de ce fait c’est important de pouvoir avoir un retour de personnes qui nous comprennent.